Après plus d’une année de confinement, des vacances en Floride annulées, et la longue procédure pour récupérer notre argent, nous nous décidons tout de même à risquer une réservation pour l’Islande.
Nous sommes en janvier 2021, les nouvelles ne sont pas bonnes mais IcelandAir propose des promos sur les vols qui viennent à bout de notre résistance. Même la quarantaine d’une semaine en vigueur en Islande ne nous refroidit pas, ON SE CASSE D’ICI !!!! Même Romain se joint au voyage avec les Vieux, c’est tout dire …
Cela fait tout de même un moment qu’on y pense à l’Islande en été alors pourquoi pas ? On réserve un AirB>B dans les Snaefellness, il y a pire comme endroit pour une quarantaine. On s’assure que la réservation est annulable, sur un malentendu … et on se met à la recherche d’une voiture de location, plutôt 4x4 pour pouvoir pousser vers les pistes des Hautes Terres. Et on bloque surtout des congés pour un mois.
Le clou du spectacle c’est avant tout le trek de 5 jours au Landmannalaugar. 85 km en autonomie totale et ce fameux volcan qui crache de la lave depuis le mois de mars sans oublier on l’espère une incursion dans les Fjords de l’Ouest à la recherche du renard polaire. Et quelques bains chauds en perspective 😉🤪
Tout cela demande un peu de préparation pour la randonnée histoire que cela ne tourne pas au cauchemar. 15 km par jour, cela ne semble pas surhumain mais avec 15 kg sur le dos, des conditions météo incertaines et le dénivelé, je pense que je vais régulièrement me demander : ‘’ Mais qu’est-ce que je fous là !! ‘’
On s’est donc entraîné régulièrement le week-end avec ou sans sac à dos, sous le soleil, la pluie, le gel pour tester les vêtements techniques fraîchement achetés.
En plus d'un bon sac à dos, de vêtements chauds, bâtons, etc, il y a la nourriture, ce fameux iyophilisé, tout un programme. Tout est pesé, comptabilisé pour n'emporter que le strict minimum durant le Landmannalaugar.
Après une bonne nuit de sommeil et un bon déjeuner, tout le monde chausse ses baskets, découverte de la Péninsule de Reykjanes au programme. La voiture a 160000 km, le passage des vitesses parfois hasardeux. On revérifie qu’il est bien 4x4 après tous les déboires que semblent rencontrer les touristes, mais tout est ok.
Passage par le Hagkaup pour quelques courses et surtout par le camping de Reykjavik afin d’acheter notre Hiker Pass pour la Laugavegur trek. La petite dame bien sympathique nous annonce que le site internet ne fonctionne pas, suite du Covid nous dit-elle, tout est lent au redémarrage. On va se la faire old fashion qu’elle nous dit. Elle téléphone à droite et à gauche. On reçoit donc un voucher mais la carte visa elle ne subit pas les problèmes du Covid, étrange tout de même …
Nous repartons donc, direction Keflavik, l’aéroport pour le lac Kleifarvatn. Il a plu cette nuit et il fait gris. Mais c’est bien connu, la nuit du matin n’arrête pas le pèlerin !
Il nous faut cependant d’abord faire quelques courses pour les repas et surtout trouver une bouteille de gaz pour le Laugavegur. Je cherche un magasin de camping et on y va avec Maps.me. Sauf qu’il nous emmène dans un endroit où il n’y a pas de magasin de camping. Qu’on ne me parle plus de cette appli !! On reprend notre bon vieux Waze et on fini par trouver en plein milieu de Reykjavik. Premier moment de solitude … je prends mon bon vieil atlas routier, à mon âge c’est ce qui fonctionne encore le mieux.
Au lac, beaucoup moins d’eau qu’en hiver, quelle découverte, et il y a des lupins mauves partout, c’est très joli. Le soleil commence à montrer le bout de son nez ce qui ne gâche rien. Un pêcheur tente sa chance à moitié immergé. Romain me montre comment faire des ricochets et on se fait engueuler par Christophe qui tentait une approche silencieuse vers un oiseau qui s’envole bien sûr avec nos cris et nos gesticulations.
Les paysages sont tout aussi magnifiques qu’en hiver et on s’arrête bien sur sur chaque parking.
Notre prochaine étape est le site géothermique de Seltun. J’adore ce site, je ne sais pas expliquer pourquoi. Il n’y a quasiment personne, 5 voitures tout au plus. C’est bizarre car même en hiver, il faut souvent attendre pour une photo avec tout le monde sirupeux place. Il faut dire qu’il n’y a pas un seul chinois si ce n’est des anglophones. C’est donc moins chargé et les routes sont plus sûres, je rappelle que le chinois est un conducteur du dimanche qui loue des véhicules tellement gros qu’il ne voit rien pour conduire.
On traine un long moment sur place et Romain en profite pour étrenner le drone. On se promène un peu en-dehors du site, chose qui n’est pas faisable en hiver avec la neige et la glace. Superbe panorama sur la vallée.
Il est temps d’aller voir ce fameux volcan. Tout a beaucoup évolué sur place et les itinéraires d’approches d’hier ne sont plus d’application avec les coulées de lave. On se gare sur le deuxième parking qui correspond au trajet vers la webcam. Cela nous semble pas mal comme option. Le parking est bien entendu payant, rien ne se perd, et cela en scannant un QR code qui va aller débiter joyeusement ta visa. On se met en route car il y a certainement plusieurs kilomètres à faire pour trouver The Spot. A mi chemin, tout à coup le volcan explose et une énorme coulée de lave vient alimenter un champ déjà bien garni ma foi. On n’était pas trop préparé à cela et je tente d’immortaliser ce moment magique, merveilleux, improbable, impressionnant, bref je suis sur le cul tout le monde aura compris et photo ou pas, ce moment restera grave dans ma mémoire. Après une bonne ascension, on s’installe près de deux jeunes allemands pour attendre une prochaine explosion qui n’arrivera jamais. Pendant près de quatre heures, nous restons là, l’oeil rive sur ce cratère, à guetter le moindre signe d’explosion mais rien, nada, que dalle nom d’une pipe. Mais peu importe, on voit cette lave qui gargouille dans l’antre cherchant un chemin pour s’échapper.
On a aussi droit aux super explications d’Haroun Tazieff en herbe, qui hurle bien fort pour que chaque francophone boive ses paroles. Il a beaucoup de chance que les helicos couvrent sa voix sinon on le jetait en bas. Les helicos, parlons-en, durant les quatre heures où nous sommes restés, ce fut un bruit incessant et assourdissant des va et vient vers le cratère. Ils se posent juste en face et déposent des touristes qui restent un moment très très proches du cratère. Mais le bruit est vraiment infernal. Sais pas combien ils payent mais bon sang ça doit rapporter gros.
Un peu dépités, nous retournons vers la voiture, bon ce n’est pas un cirque non plus on reviendra voir plus tard. Christophe fait quelques tours dans le parking, on dira que c’est pour tester le 4x4 et nous nous rendons compte qu’il est quasi 19h et que manger va devenir un problème. On fonce vers Grindavik et trouvons un des derniers restos ouvert chez Papa’s. Paye pas de mine, la Serveuse nous dit qu’elle est débordée, car une armada d’américains affamés hurle dans le resto. Nous piquons la dernière table de libre devant Musclor qui faisait des étirements devant l’entrée , et oui mon ami pas de bras pas de chocolat et après plusieurs passages au bout de sa vie, notre dame vient prendre notre commande. Ça braille toujours autant dans le restaurant et à cela viennent s’ajouter les hurlements des autres convives qui regardent France-Suisse a l’Euro et nul doute qu’ils ne sont pas pour la France, on aurait presque pitié de nos amis d’Outre-Quievrain. Tirs au but, le Je-Sais-Tout-Faire M’Bappe rate son penalty et ce sont des hurlements de joie. On à part ça on a super bien mangé. Nous rentrons à Reykjavik dans notre top hôtel Iceland Spa > Wellness que je recommande chaudement. Demain départ à 6h30 pour le Landmannalaugar …
Lever à quatre heures du matin. Il nous faut être au camping de Reykjavik pour prendre le bus Reykjavik Excursions qui nous emmènera au Landmannalaugar, 4 heures de route, dont la dernière plutôt accessible aux véhicules tout terrain n’ayant pas peur de noyer leur voiture dans les rivières, merci j’ai donné. Je me suis également relevée à 2 heures du mat pour faire charger la dernière batterie du drone, autant dire que je suis tout à fait en condition pour débuter.
Nous avons décidé de laisser la voiture en face de l’hôtel , avec tout ce dont nous n’avons pas besoin autant dire la moitié de nos bagages et de l’électronique. Il faut dire qu’en Islande, il n’est pas fréquent de se faire piquer quelque chose. On ne laisse tout de même rien à vue, il y a des touristes tout de même et nous voilà partis. 1.5 km de marche jusqu’a l’arrêt de bus. Il fait gris, il a plu cette nuit. Nous sommes bien à l’avance et grosse discussion sur l’endroit où le bus doit nous charger. Pour moi, c’est ici côté camping et Christophe pense que c’est à l’arrêt de bus en face quelques dizaines de mètres plus loin. Nous sommes seuls, ça ne se bouscule pas au portillon. Ah si tiens, voilà deux jeunes anglais qui débarquent. Le bus s’arrête finalement bien devant le camping. Le chauffeur regarde notre papier un peu surpris mais il nous embarque, ouf. On s’arrête au terminal des bus BSI pour embarquer d’autres passagers. Il nous semble plus facile de partir du camping que du BSI plutôt excentré. On nous demande de passer au guichet et nous ré-expliquons notre histoire d’internet en panne. Il rigole et nous remet un deuxième papier qu’il nous faut garder précieusement si on veut revenir. Il met son nom sur le document en cas de souci pour indiquer au chauffeur que le voucher est valide. Le bus est presque plein, nous sommes à côté d’un petit groupe de jeunes islandaises, excitées comme des puces, qui braillent comme des veaux, ça ne va pas être facile de récupérer. Mais finalement après une demi heure, tout ce petit monde s’endort et nous aussi.
Nous sommes éveillés à Hella pour une pause de 20 minutes. Le bus se vide pour arrêt pipi et autre si affinité, pendant que d’autres embarquent leurs bagages dans la soute. Et c’est là que tu te dis que ça va devenir amusant quand l’un va revenir de la station et que l’autre a pris sa place 🤪😂. Commence donc le balai des ‘je cherche un siège : free, pas free, ça prend une dizaine de minutes car elle veut être avec son amie, eux sont en couple, lui on ne sait pas, bref une joyeuse cohue.
Le bus quitte la route pour s’engager sur une piste. Il fait beau, les lacs sont magnifiques, les paysages déjà prometteurs. Ce bus 4x4 passent des gués énormes, nous sommes secoués comme des pruniers. Dernier gros gué avant d’arriver au site : là on sent que c’est chaud car de nombreux véhicules sont restés de ce côté afin d’éviter de rester coincés ou même emportés par le courant car même avec ce bus énorme on le sent lutter contre la force de l’eau.
Le site est tout simplement sublime. Tout ce petit monde se dirige d’abord vers la guinguette réception afin de s’acquitter de son droit de camping, 2000 couronnes par personne tout de même. On prépare le camp, bon ok on monte la tente, et nous voilà partis faire un tour. Le trek commence demain. Nous devons faire un mix au niveau balades car il a encore bien neigé la semaine dernière et les chemins sont inaccessibles. Zut !!
On passe donc à côté du refuge, passage par un champ de lave, un site géothermique, un mini lac aux eaux turquoise et l’ascension sport qui récompense d’un magnifique panorama sur la vallée. En chemin nous croisons nos islandaises en petites tenues (bikini/short si si) et il y a de la neige !! On leur fait une photo pour Instagram et elles continuent bruyamment leur route… les voilà qui font de la gym dans la neige maintenant, elles sont folles. Au retour, nous traversons le champ de lave et longeons la rivière jusqu’au camp. Donc un mix de balades bleue, rouge et orange 🙄🙄. Grâce à Christophe qui a oublié je ne sais quoi d’ailleurs dans la tente, on se retrouve avec un groupe d’italiens et profitons un moment des explications du guide. Mais bon sont un peu lents donc on passe devant, enfin parfois car entre les vols de drone, les photos, les arrêts ‘oooh c’est beau’, finalement on se ferait presque des amis 😂
Nous déambulerons 7 km dans ce décor de rêve. Retour au camp, on mange nos sachets en poudre, on met nos loups pour un peu d’obscurité et on se glisse dans les sacs de couchage. Demain ça démarre. Je mets un peu de temps à m’endormir, la lumière du jour est perturbante. Le silence est tombé sur le camp. Je n’ose pas imaginer ma tronche avec mon loup en forme de licorne emprunté à Anaïs, ça doit faire peur. Les garçons poliment ne feront pas de commentaire mais je les ai vus prendre des photos …
Première étape aujourd’hui : 10 km au programme. Les sacs sont chargés on refait un bout de la balade d’hier. Dieu que cette côte semble plus difficile avec tous ces kilos sur le dos. Premiers pas dans la neige, c’est un peu surréaliste, on est en été quoi ! Ça grimpe, les cuisses chauffent. Je fais de petits pas, un américain me dépasse me décochant un ‘Nice Work’ mes poumons lui crachent un thankx et un sourire figé. Le gars est en short tout de même 👀Mais Romain est là pour m’encourager heureusement.
Le temps se gâte : le vent se lève, un brouillard épais réduit la visibilité et il fait froid. Mon collant est blanc de glace. La marche dans la neige est pénible, surtout que cela fait plusieurs kilomètres que ça dure. On tente de repérer les piquets pour garder le cap mais avec cette visibilité pas facile. Un couple d’israéliens se joint à nous, ils sont un peu perdus, et on pense un peu paniqués. On se repère aux traces de pas car certains piquets sont enfoncés dans la neige
Ah ben ici c’est pas très clair, on scrute autour de nous, rien. Deux ombres apparaissent dans le brouillard : ce sont deux jeunes américains qui font le trajet en sens inverse. Ils ont des montres GPS et nous conseillent de continuer à suivre les traces de pas c’est plus sûr. Romain fini par dégoter un piquet et nous continuons péniblement dans ce vent à décorner un bœuf. On distingue sur le côté de gros pents de falaises, des ponts de neige qui nous rappellent à la prudence. Pour te mettre à l’aise il y a une stèle à la mémoire d’un gars dont on ne préfère pas savoir ce qui lui est arrivé.
Enfin le refuge est en vue. Quelle aventure !
On regarde en contrebas le coin camping, enfin on le distingue. Et là tu te dis : ça ne va pas le faire. Nos israéliens nous demandent ce que nous allons faire. Eux ont réservé le refuge donc ils seront à l’abri. On va dans la cahute ou la petite demoiselle fait l’intendance. Il y a des congères jusqu’au toit du pavillon et elle nous dit en rigolant qu’aujourd’hui elle voit par la fenêtre. Elle nous conseille de continuer jusqu’a Alftavatn 15 km plus loin. Euh Chérie, je viens de me taper des kilomètres dans la neige et tu me dis d’y retourner !! Elle a un petit schéma de la section suivante ou les pointes se succèdent avant de redescendre dans la vallée. Mais avec toute la neige c’est plat qu’elle dit. Bon on va d’abord manger quelque chose, dehors, puis on avisera. Un couple de français qui était aussi au Landmannalaugar termine de manger eux aussi et se préparent à redémarrer, pas possible de rester.
Nous prenons donc des forces et repartons dans la neige, le froid et le brouillard. Il nous faudra 7 km avant de sortir de ce temps pourri et retrouver un temps clément et un environnement plus hospitalier. Je dois avouer ne pas avoir été super à l’aise dans cette purée.
Dernière épreuve du jour : il nous faut traverser la rivière, oui oui il faut retirer les chaussures, mettre des sandales, entrer dans l’eau et traverser un petit bout dans l’eau glacée avec de l’eau jusqu’au genou. Quand faut y aller ! On attache bien les boots, on se remémore le planter de bâton car une chute dans la rivière c’est cata. On s’en sort bien si ce n’est qu’on crie de douleur en sortant de l’eau, le froid fait vraiment mal mais ça passe très vite.
Le camp d’Alftavatn est au bord d’un magnifique lac. Nous plantons la tente on claque des dents. C’est décidé on prend une douche aujourd’hui. La technologie est à la pointe, on achète un ticket avec un QR code et tu as droit à cinq minutes d’eau chaude pas une de plus. Et bien ce sera très bien, on achète !!! Et un Pepsi et un paquet de chips tiens, c’est byzance, apéro Time.
C’est pas que nous soyons nombreux dans le camping mais il y a deux douches, deux !! T’as envie de tuer pour prendre la place. Finalement notre tour arrive et nous profitons pleinement de ce moment. La pauvre dame qui attend derrière nous a disparu, désespérée de ne pas nous voir sortir. Allez on l’a fait. Demain c’est reparti pour 17 km.
Après une ‘nuit’ de sommeil, nous voilà repartis pour ce qui aurait du être notre troisième étape. Au menu, parcours assez plat avec un léger dénivelé négatif, tu crois que c’est cool, mais ce n’est pas vrai.
Le temps est ensoleillé, ça réchauffe les cœurs. Au programme, plaine sablonneuse, champ de lave, rivière impétueuse et bien sûr deux gués à braver courageusement. Les jambes ont un peu récupéré de la journée d’hier, maintenant. E sont les pieds qui ont tendance à chauffer. Malgré la douleur à chaque sortie de rivière, on apprécierait ce petit bain qui détend les orteils.
L’arrivée sur Emstrur est époustouflante.. Tout est dégradés de vert, on en prend plein les yeux.
Le camp est en contrebas et nous n’arrivons pas les premiers. Les refuges sont archi pleins et les emplacements tente proches du départ pris d’assaut. Fainéants va !
Nous descendons tout notre bardas plus bas, faudra remonter 😤 et nous nous installons seuls tels d’irréductibles gaulois. Un semblant de tranchée a été creusé autour de l’emplacement car il est clair que s’il pleut, on termine 10 m plus bas dans la rivière. Romain se lance donc dans de gros travaux consistant en une double tranchée bordée d’une double couche de cailloux. Je crois qu’on vient de créer un barrage. Sécurité = TOP
Repopote en sachet et nouvelle nuit à la belle étoile, demain c’est la fin du trek, encore entre 15 et 17 km pour arriver à Porsmörk. Le dénivelé sera franchement négatif.
Nous abordons la dernière étape du Laugavegur. Le temps est beau, petite brise, verrry good.
Cette fois nous redescendons dans la vallée. Il y a tout de même régulièrement quelques côtes pour se rappeler que c’est douloureux. Les garçons se sont arrangés pour alléger mon sac à l’insu de mon plein gré pour soulager mes épaules. En fait, a priori mon sac est trop grand, il tourne et donc me casse le dos et les épaules.
En arrivant sur Porsmörk, il y a beaucoup de verdure, d’arbres, ce qu’on ne remarque pas en hiver. C’est très joli, on est accueilli par une arche verte.
Nous sommes très nombreux sur cette étape. Pas mal de groupes accompagnés, souvent des américains, suivent le même chemin. Nous nous retrouvons donc tous au dernier gué avant l’arrivée. Toute cette joyeuse bande qui se déchausse, relève les pantalons, enlève les pantalons même sans oublier les gloussements de celles qui sont déjà dans l’eau.
Leur guide, mégalomane courageux est stoïque dans l’eau à aider et empêcher les chutes. Il est vrai qu’il semble y avoir un peu de courant au milieu et l.eau dépasse un peu les genoux. Ça donne une idée de ce qui nous attend.
On attend que toute la bande soit passée et les voilà qui s’installent de l?autre côté pour le spectacle. Autant dire qu’on a la pression. Go go go
Arrivée là où il y a du courant mon bâton droit se dérobe dans l’eau et je vacille dangereusement. Romain me hurle de m’accrocher. Et là tu as une voix qui te dit : tu te débrouilles mais tu ne tombes pas dans l’eau, fais quelque chose. J’appuie à fond sur mes pieds et l’autre bâton, me rééquilibre et je repars. Ouf ça y est on est passé, tous et sans encombre.
Ce petit bain toujours douloureux détend bien les pieds.
Dernières côtes avant la descente vers le camping, photos des fleurs et nous terminons le Laugavegur. On s’offre une bonne bière pour fêter ça.
Nous avons prévu de rester une nuit supplémentaire sur place, mais Christophe ne semble pas emballé. On discute un peu et on décide de tenter de trouver une place dans le bus, retour Reykjavik. J’appelle la société qui me confirme de la place dans le bus de 19h15. Ça fait arriver tard à Reykjavik mais ok on le booke. Je passe vite sur booking pour réserver l’hôtel et nous patientons au refuge en compagnie d’une bande d’Islandais bien éméchés.
Le trajet du retour est long : on fait d’abord le tour des trois campings pour un éventuel ramassage puis on reprend les pistes. C’est vendredi, on croise un nombre important de 4x4 en tout genre, les locaux qui viennent en week-end en camping. Ils ont des voitures énormes, tractent des caravanes avec toute la famille.
A chaque gué, notre chauffeur vérifie si aucun véhicule n’est resté planté. Certains gués sont hauts.
Notre chauffeur est ok pour nous ramener jusqu’au camping du départ, ce qui nous arrange car il faut aller à la voiture et à l’hotel …à pied. Nous remontons le long du stade, comme en plein jour. Il est 23h30, des gens jouent au golf, font du vélo, de la trottinette.
Nous récupérons ce qu’il faut dans la voiture, prenons une bonne douche décrassage.
Nous prenons notre temps ce matin pour prendre notre petit déjeuner à l’hôtel, on se remplit même. Nous empruntons la route 35 pour commencer par le cratère Kerlid. Les eaux turquoises sont magnifiques, dommage su’il soit nécessaire de payer mais tourisme quand tu nous tiens.
Sur le parking, un Defender avec une plaque belge, on peut dire qu’ils ont fait des kilomètres eux sans compter ce qu’ils ont dû payer pour la traversée.
Nous faisons le tour du cratère petite balade sans difficulté, Romain fait un survol en drone. Il est possible de descendre tout près de l’eau mais pas vraiment d’intérêt si ce n’est pour aller faire des ricochets.
Sur notre route, de nombreux arrêts photos dont le lac Apavatn avec une petite église sous le soleil ma foi bien sympathique, et arrivée à Geysir, le site géothermique et son fameux geyser Strokkur. Il y a une éruption toutes les douze minutes environ et l’eau jaillit à une bonne hauteur sous les hurlements des touristes. Je ne parviens pas à comprendre comment une personne de plus de 12 ans peut hurler ainsi. Il faut se frayer un chemin pour pouvoir voir tout cela de plus près. Pourtant, même si le camping est bien rempli, on est loin de l’affluence habituelle même en hiver. Nous montons tout au-dessus du site, où un point de vue a été aménagé ce qui permet d’avoir une très belle vue sur la vallée par temps clair.
Notre journée se poursuit par un passage à Gullfoss, une magnifique cascade de plus de 30 mètres de haut. Nous ne l’avons jamais vue sous le soleil. Déjà en dégradés de gris elle est magnifique, mais sous le soleil, avec cet arc-en-ciel qui l’a traversé c’est tout simplement splendides. Le vacarme est assourdissant et lorsqu.on descend le petit chemin pour approcher les chutes, on se fait rincer copieusement.
Un drone passe à côté de nous : Romain est furieux car ce n’est pas autorisé et l’autre ne se gêne pas. Un chinois traine pas loin lui aussi avec une télécommande. Mais non : les voilà qui se battent : this is my drone, no this is my drone et le petit sud américain qui lui montre ce qu’il voit sur son GSM. Notre ami chinois regarde désespérément sa télécommande cherchant à visualiser ou le sien se trouve. Du coup l’autre range et l’autre cherche, plus de drone. Et nous on rigole bien entendu 😈👹😈
Après un long moment aux chutes, nous prenons la route, enfin la piste pour Fludir.
Avant de rentrer, nous emmenons Romain à Secret Lagoon, la plus ancienne piscine naturelle d’Islande. Il n’y a pas foule, c’est d’autant plus agréable. Romain découvre et adopte rapidement ces piscines à 38-40 degrés. Il nous manque la petite bière ou le verre de vin à siroter, qu’est-ce qu’on est bien.
Ce soir nous dormons dans une ferme. L’endroit est très joli et nous sommes logés dans une annexe de la maison où il y a des espaces communs et quatre chambres. On installe notre bazar et préparons le souper dans un joyeux brouhaha. Notre co-touriste n’est autre qu’une bruxelloise venue faire aussi une randonnée accompagnée du côté du Landmannalaugar avec un groupe de 17 autres dames ayant vaincu le cancer. Elle cherche du thé et nous partageons bien volontiers ainsi qu’un moment de causette bien sympa. Il fait très chaud dans la chambre, je me bats avec les fenêtres, mais l’ardennais est un être obstiné 🤪
Nous reprenons la route 35, direction le nord, vers Hveravellir. Il fait gris et il nous prend l’idee saugrenue de prendre la piste F335 qui est sensée nous emmener au pied de la langue du glacier Langjökull, à Hagavatn. La piste est en très mauvais état, icelandic massages 😉. Le paysage est désertique,, lunaire, c’est impressionnant. On roule, on roule et arrivée devant un gué. Christophe sort de la voiture, faut qu’on estime la hauteur d’eau. Il regarde, il regarde, puis chausse ses sandales et traverse. Ça devrait aller qu’il dit. Tout le monde rentre dans la voiture, il se met en route, puis stop … non ça ne va pas le faire, puis allez on y va. Qu’est-ce qu’il dit le contrat de location déjà ? Allez flûte, zut, adviendra ce que voudra, à l’assaut !!!!!
Et on passe comme une fleur … pour être stoppés quelques centaines de mètres plus loin par une pente infranchissable par notre 4x4 qui mettra un terme définitif à notre escapade. Y a plus qu’a tout refaire en sens inverse…
Nous poursuivons sur la route 35 jusqu’au site géothermique de Hveravellir. Nous sommes accueillis par des … mouches. Des centaines de mouches. Des mouches qui entrent dans tes oreilles, tes yeux, ta bouche si tu ne la fermes pas, un cauchemar. Beaucoup de gens ont des nets, des filets pour se protéger, on ne l’a pas vu venir cette plaie.
On fait le tour du site, épargnés par les mouches qui ne semblent pas apprécier la petite brise et l’odeur ambiante, tant mieux. De retour sur le parking, nous nous mettons à l’abri dans le petit estaminet du coin, pour prendre un café digne de Mamy et Papou. L’endroit ne manque pas de charme. Nous retraversons le champ de mouches pour fuir vers la voiture. Rien que d’ouvrir les portières il y en a déjà plein la voiture. On les éjectera lorsque la voiture sera en mouvement histoire d’éviter une mouche-party. Finalement notre voiture se transforme en cimetière car en plus d’être casse-pieds, elles sont connes. Du coup un certain nombre fini écrasé sur la vitre ou ailleurs.
Nous reprenons la piste en sens inverse pour le camping du jour : Kerlingarfjöll. Le site est tristounet, en travaux, les voitures sont garées n’importe comment, n’importe où, et pour terminer le camping coûte un pont pour une nuit dans l’herbe au milieu bien sûr des mouches. Romain devient fou. Il met un bœuf sur sa tête avec ses lunettes de soleil, on dirait un ravisseur tournant sa vidéo avec son otage 🤪😂
On plante la tente en un temps record , on va prendre une douche qu’il aurait fallu encore payer et que nous considèrerons comme faisant partie du montant exhorbitant exigé pour une nuit dans une tente.
Petit avantage tout de même : il y a une salle commune assez grande avec tout ce qu’il faut pour cuisiner, se protéger des mouches et papoter. Nous passons la soirée avec un couple d’alsaciens bien sympathiques. Il a acheter un drone mais ne l’a jamais utilisé. Romain essaye de lui expliquer mais il est un peu comme moi : bouché.
On met toute l’électronique en chargement et hop. Demain on va essayer de trouver la balade vers le site géothermique. Même les hikes ils les vendent !! 😡
On se lève après les mouches. On a l’impression qu’il pleut mais non, ce sont ces bestioles qui se jettent sur la tente. On s’équipe comme des porte-avions et on fonce vers la salle commune pour un petit déjeuner tranquille.
Je passe par le restaurant pour prendre une photo de la hike en question et je m’assure auprès de la petite demoiselle qu’il s’agit bien de ce que nous voulons faire. Une dizaine de kilomètres au programme.
La balade s’appelle Nedri-Hveradalir et démarre de notre camping Asgardur. 400 m de dénivelé. Christophe n’a pas l’air convaincu mais on démarre avec les mouches bien entendu.
Ça grimpe lentement mais sûrement. Un couple d’américains nous dépassent et lorsque nous optons pour un survol drone, ils empruntent déjà la grosse descente avant de se retrouver dans la neige, et oui encore de la neige …
Elle nous fait de grands signes en hurlant ‘easy, easy’ je lui fais signe ok pour qu’elle cesse de gesticuler.
Nous grimpons dans cette neige et arrives au sommet nous arrivons sur le site prévu. Malgré le ciel maussade le paysage est magnifique, grandiose. Les couleurs orange, brun clair, la neige quel spectacle.
Nous faisons le tour du site en le mitraillant, chaque passerelle est escaladée, nous sommes aux anges. Didju : il y avait un parking pour les fainiasses mais nous les avons méritées les photos !
Nous passerons un très très long moment à déambuler, et nous croisons nos amis alsaciens qui ont raté le passage dans la neige pour descendre sur le site. Du coup ils le font à l’envers.
Marseille est en route pour nous rejoindre, donc nous ne resterons pas une nuit supplémentaire dans ce camping qui ne restera pas dans les annales.
Il est prévu de se retrouver à Fludir, au camping.
C’est cool de retrouver Nadette et Jean-Mi après plus d’un an. On s’installe dans le camping, comme d’habitude où on veut car ici pas d’emplacement délimité, tu te mets où tu veux. Si tu veux t’intercaler entre deux mobilhomes pour faire ch… et bien tu le fais. Romain négocie une prise électrique pour continuer les chargements, je pense qu’il vient d’entuber le petit jeune homme de la réception.😉
Nous passerons cette petite soirée retrouvailles dans un petit resto autour de bières et d’hamburgers à nous raconter cette année de merde.
Nous quittons Fludir pour prendre la route 32. Au programme : cascades à gogo.
Pjófafoss, Hjàlparfoss, Gjain Canyon (magnifique, il parait qu’un épisode de Game or Throne y a été tourné), Gjárfoss, Háifoss et Granni. Nous ne sommes pas allés à la vieille ferme Stong, déjà parce que je pense que c’était un peu loin et avec les mouches …
Il fait un peu gris mais tout est beau comme d’habitude. Nous croisons pas mal de locaux qui se balade en famille, avec les chiens. Je ne suis pas convaincue mais j’ai vu un père de famille lever un bras en l’air pour éloigner les mouches 🤔🤔 certains ont des filets mais ça doit être assez gênant aussi mais bon les mouches ont vraiment de quoi rendre fou.
D’ailleurs Romain et moi nous replions vers la voiture laissant les autres se faire emm….
Nous arrivons à destination, dans un endroit avec des cabanons, cabanons réservés aux pêcheurs. En discutant le lendemain avec un d’entre eux, c’est assez couru, vu le nombre de lacs, tu m’étonnes, ils réservent pour deux trois jours, la première réservation étant la plus compliquée. Après tu es un peu considéré comme habitué et c’est plus facile. Il y a même des norvégiens qui viennent pêcher à cet endroit.
Le ‘camping’ est bien sûr au bord d’un lac. Nous allons payer notre contribution à la petite dame qui habite là, ça doit être une repris de justice, une psychopathe, une asociale, parce qu’habiter là avec des truites comme voisines, ce n’est pas facile. On lui fait un peu la conversation, en lui parlant poisson. Elle a des photos de prises au mur dont des truites de 8 kg !!!!!!! Bon c’était un record mais 8 kg t’as déjà vu ce qu’on se tape en Belgique ? Il a souri notre pêcheur quand on lui a donné le poids des nôtres. Poli en plus hein. Je trouve génial les dispositifs sur les capots de voiture pour y placer les canes à pêche.
Bon c’est pas tout ça mais il faut s’alimenter. Sauf que : au risque de me répéter il y a des mouches, du vent et le brouillard tombe, ça ne va pas être facile. La petite dame nous a conseillé d’aller manger dans les sanitaires. J’avais bien dit qu’elle n’était pas nette. Mais bon elle a raison l’endroit est chauffé et propre donc nous ferons cuire sur les poubelles de l’agneau et du bœuf que nous dégusterons entre les douches. 🤪
Nous faisons la piste qui traverse ce pays aux lacs et croisons des pêcheurs à différents endroits. Le ciel est bleu, autant dire que la vue sur les lacs bleus est grandiose. Par contre mauvais temps pour les pêcheurs : ils diront préférer un jour maussade pour pêcher, c’est mieux. Romain fait voler le drone par ci par là, il se débrouille très bien. Quelle chance nous avons avec la météo !!
Nadette propose de prendre la route F208 qui nous permettrait de rejoindre la route 1 à mi chemin du Jökulsārlon que nous voulons montrer à Romain. Sauf que cette route elle a près de 20 gués a passer et qui dit gué, dit eau, eau peut-être haute, qui dit problème avec la voiture car nous avons un Dacia Duster 4x4 mais un Dacia quand même !
On discute un peu car si à mi chemin on ne passe pas il y aura du kilomètre à faire en sens inverse. Bon allez on le tente !
Comme Romain a prouvé qu’il était bon conducteur sur les pistes, Christophe lui passe le volant. Après un ou deux gués, l’eau n’est pas très haute et c’est donc Romain qui s’y colle et ma foi d’une belle manière. Jean-Mi lui fait des photos et des vidéos pour qu’il puisse se la péter à son retour en Belgique.
Cette route F208 est un régal pour les yeux. Les paysages se succèdent, différents, magnifiques et tout cela sous une journée ensoleillée. C’est une piste exigeante au niveau de la conduite mais on est largement récompensé par le spectacle offert. Par contre sans 4x4 c’est chaud. Nous croiserons tout de même un jeune gars en Tesla, on ne saura jamais jusqu’où il est allé et dans quel état était la voiture mais il devait se mettre sur le côté sans arrêt. Y a des fous, et nous qui nous inquiétons pour le Dacia 👀
Nous repassons à côté du camp du Landmannalaugar où nous avons commencé nos vacances. Mais nous ne tenterons pas le gué à cet endroit, de mémoire il était chaud.
La traversée nous prendra la journée mais avec les nombreux arrêts photos et petites balades c’est tout à fait normal. On pourrait passer des jours ici à randonner.
Nous arrivons en fin de journée à Kirku, de son vrai nom Kirkjubaejarklaustur. Je vous le conseille pour le prochain Scrabble en famille 🤪
Il y a un camping énorme avec enrôlent de gens. On dirait que 80% de l’Islande s’est donné rendez-vous là dans ce camping 😱😱
Il y a des caravanes partout, des vans, des tentes, des 4x4 monstrueux dans une anarchie totale. L’autre là il a même installé un filet de badminton 😳. Ils sont tous blancs comme des culs mais blanc de blanc. Les enfants jouent au Kubb, c’est-a-dire qu’ils installent des morceaux de bois à la verticale qu’ils essayent de faire tomber avec d’autres bouts de bois. On appelle ça le jeu d’échec du Viking, c’était ma page culturelle, j’espère que vous apprécierez. Vous pouvez donc également imaginer le bordel pour dormir dans ce camping, où il n’y a pas de nuit, sacrée bande de fêtards.
Grâce à notre traversée via la F208, nous sommes juste à côté du Laki, un autre merveilleux coin d’Islande avec pas moins de 115 cratères.
Le Laki c’est quoi ? Tout commence le 8 juin 1783 lorsqu'une gigantesque fissure éruptive de 27 km s'ouvre de part et d'autre du Laki, un immense volcan à 33 km au nord de la petite ville de Kirkjubæjarklaustur, vous vous rappelez de Kirku ? Va suivre une impressionnante irruption explosive qui va créer tous les cratères le long de la fissure. 14 km3 de lave vont ensuite déferler sur 565 km² pendant près de 8 mois! Cet épisode a été appelé par les islandais "Skaftáreldar" ou "feux de la Skaftá".
Cette irruption dégagea des millions de tonnes de dioxyde de souffre et de fluor dans l’atmosphère décimant animaux et population. L’épais nuage n’en resta pas là et arriva en Europe où il créa un brouillard qui dérégla le climat, affectant ainsi les récoltes. Les hivers furent très froids, les étés très chauds pendant plusieurs années. Ce nuage provoqua aussi de nombreux décès. On dit même qu’il est une cause indirecte de la révolution française à la suite des famines qu’aurait généré le Laki. Si Louis XVI savait que c’edt à cause d’un volcan qu’on lui a coupé la tête …
Donc c’est vous dire le spectacle de cet énorme champ de lave, de ces étendues vertes, de ces rivières, de ces étendues noires également quel contraste…
Le Laki est une boucle de 30 km où on en prend plein les yeux.
Nous sommes ferons la petite balade vers le cratère Tjarnargigur qui est rempli d’eau puis nous ferons les 4,5 km jusqu’à Eldborgarfarvegur. C’etait assez sympa de déambuler dans le champ de lave. La fin de la balade était un peu stupide da s le sens où on se retrouve sur la route et il faut retourner au parking.
Encore quelques gués a passer pour le plaisir de notre Romain et voilà de nouveau une journée ensoleillée qui a tenu toutes ses promesses.
Nous camperons cette nuit loin de Kirku à Svinafell un camping plutôt sympa avec de nouveau une salle commune pour cuisiner et manger au chaud.
Ce sont nos dernières heures avec nos amis marseillais. Cet après-midi ils continueront leur route vers l’est alors que nous reprendrons la route pour Reykjavik, les vacances de Romain se terminent. Nous quittons ce merveilleux camping après une bonne douche bouillante.
Il fait un vent à décorner un bœuf mais on ne s’en rend pas compte dans la voiture. Du coup quand on se gare, on n’est pas face au vent et Christophe ne parvient pas à retenir la portière dont les charnières se cassent, problème numéro 1 des loueurs de voitures en Islande. On l’a redressé avec l’aide de Jean-Mi mais elle fait maintenant un bruit pas possible quand l’ouvre ou la referme. Je vais donc me coltiner cette honte toute les vacances car bien sûr tout le monde se retourne quand j’ouvre la portière.🙄😤
Nous nous arrêtons au train du Glacier Breidárlón. Les morceaux de glaces dérivent et s’accumulent, le glacier a des formes photogéniques de quoi donc passer un bon moment le long du trail et même un petit coup de drone, ce n’est pas interdit ici..
Ensuite direction le Jokul pour ses icebergs et sa plage noire.
Le vendeur de hot dogs de homard est toujours là, doit être millionnaire lui, quel bosseur, là été comme hiver.
A l’entrée on s’arrête pour un phoque qui déambule dans le fjord ainsi que pour une famille de canards harcelée par un grand rapace. Les blocs de glace sont toujours aussi impressionnants mème si moins nombreux qu’en hiver.
Sur la plage par contre, de misérables blocs, trois, sont échoués sur la plage, rien de transcendant si ce n’est le beau temps.
Petit tour par le vendeur de hot dogs, on se dit au revoir sur le parking et chacun reprend sa route.
Nous décidons de tenter de rentrer jusqu’à Vik afin d’etre à Reykjavik le lendemain et passer la dernière journée de Romain au volcan et à Blue Lagoon.
Nous reprenons donc la route 1qui nous semble si monotone après les pistes. Nous nous arrêtons dans un immense champ de lupins, cette fleur mauve et blanche que l’on retrouve partout.
Nous arrivons enfin à Vik. Le camping est en bord de route, de nouveau tout le monde est mis n’importe comment. On squatte un bout d’herbe à côté du bac à sable pour planter notre tente. Point positif : il y a une petite salle commune pour charger et manger au chaud.
Après une nuit en demi teinte, c’était vraiment bruyant, nous reprenons la route. Passage par le supermarché pour le ravitaillement et nous voilà partis pour un petit tour sur la plage de sable noir de Vik. Un groupe de cavaliers entame une balade sur la plage, les chevaux se traînent.
Après 140 photos des pics rocheux, nous mettons le cap sur Cape Dirhólaey, un endroit bien connu car très photogénique. Il y a une courte balade qui amène à un belvédère pour la vue. Sur le chemin, nous croisons nos premiers macareux. Comme ils sont beaux. Ils battent des ailes très rapidement dans le vent et rentrent et repartent dans un balai incessant. On les observe un bon moment avec Romain en essayant de prendre quelques photos.
Nous nous écartons un moment de la route 1 pour aller voir l’épave de l’avion américain DC3 qui s’est crashé sur la plage en novembre 1973. Personne n’a été blessé dans le crash mais l’avion est resté sur cette plage de sable brun ce qui contraste avec le gris de la carlingue ou ce qu’il en reste. C’est très joli, et l’arrière plan n’est pas mal non plus. A savoir que quand le Katla entrera en éruption, l’épave sera sans doute engloutie par les eaux.
Sur le panneau, ils indiquent qu’il faut 3h30/4h pour faire la balade à savoir +/- 7 km. On décide de tenter un peu plus vite. Résultat : 1h43 aller-retour visite comprise. On a dépassé au retour une famille que nous avions croisée à l’aller et qui n’était pas encore arrivée à l’épave. Ils ont dû nous prendre pour des cinglés. Très beau site en tout cas et nous avions aussi un très beau ciel chargé.
Arrêt suivant à Skogafoss et ses 431 marches pour arriver au belvédère et se rendre compte qu’on n’a plus de batterie dans l’appareil photo. Ça, c’est fait. Il fait grand soleil, arc-en-ciel sur la cascade, c’est toujours aussi magique.
On le promet à Romain, Seljalandsfoss est la dernière cascade où on s’arrête . Elle est très belle et la particularité c’est qu’on peut passer derrière, c’est très chouette. Romain et moi devons attendre Christophe occupé avec ses filés. Du coup on devient photographes attitrés pour iphone, je pense que si chaque fois qu’on nous demande une photo on demandait 1000 couronnes, on voyagerait gratis.
Nous arrivons plus tard que prévu à Reykjavik, on fera un tour en ville demain.
Demain, Romain rentre en Belgique.
On passe lui montrer Reykjavik avec le Harpa, la sculpture du bateau viking et les rues commerçantes.
Petit tour par les magasins de souvenirs avec l’habituel tout et n’importe quoi. Romain reste tour de même songeur devant une corne de viking qui lui servirait bien de verre à bière lors de ses prochaines soirées avec Adrien et Cie. Tout cela agrémenté d’un casque avec des cornes et d’une peau de mouton 👀
Nous mettons ensuite la cap sur Reykjanes pour tenter de revoir le cratère du volcan. Les webcams ne sont pas très encourageantes mais Romain est venu en grande partie pour ça. Il fait gris en bas. On se gare sur le parking, nous acquittons une seconde fois du paiement 😤 et nous voilà repartis.
Cette fois nous allons sur la gauche, du côté d’où on pouvait apercevoir les rivières de lave la première fois. Le champ de lave semble s’être encore étendu . Nous le suivons durant 3 bons kilomètres, on grimpe , on grimpe, le brouillard s’épaissit. Christophe ne veut pas aller plus loin mais devant l’insistance de Romain qui veut s’assurer qu’il n’y a rien plus loin, nous continuons. Le père peste, part en éclaireur, mais c’est toujours la purée de pois. On croise un gars qui nous confirme qu’il est allé 500 m plus loin et qu’on n’y voit rien.
On lit la déception et la frustration dans les yeux de Romain qui repart la tête basse, sans un mot, en serrant les dents. Je suis très triste pour lui car ce n’est pas tous les jours qu’on peut approcher un tel phénomène naturel.
On déambule le long du champ de lave qui fume. On entend comme de petites explosions, sans doute du gaz qui s’échappe des fissures, c’est impressionnant.
Il est 16 heures passées, que le temps passe vite, il est temps de se mettre en route pour Blue Lagoon. Nous ne sommes pas fans de cette usine commerciale mais toute personne qui vient en Islande doit y aller une fois, ça mérite d’être vu. Il y a pas mal de monde mais c’est tellement grand que ça ne se remarque pas.
Avec l’entrée , nous avons droit à une serviette, donc pas besoin d’amener autre chose que son maillot et sa brosse à cheveux 😉. Lis avons également droit à un masque de silice et à une boisson gratuite au bar dans la piscine.
Tout est bien rodé, on reçoit sont petit bracelet qui comptabilisera toutes les dépenses, et c’est ce même bracelet qui referme le casier dans les vestiaires. Technologie quand tu nous tiens !!
Romain apprécie beaucoup les bains et se déride. On va poser notre masque, on a une de ces tronches !!
Il y a du brouillard ce qui crée une petite ambiance sympa. Je vais rechercher mon téléphone afin de laisser quelques souvenirs à Romain pour Instagram.
Nous allons ensuite chercher notre verre, ce sera une Gull que nous sirotons dans nos 38 degrés, le bonheur.
Nous sommes contents que Romain aie retrouvé le sourire. On joue un peu les médisants : t’as vu celle- la avec son sac sur la tête ? Ou celle-là avec sa serviette sur la tête, on dirait un fakir.😂😂😂😂
Il se fait tard et pour éviter la cohue de la fermeture, nous plions bagage. Il nous faut encore trouver à manger pour ce soir, il y a une kitchenette dans le studio que nous avons réservé près de l’aéroport. Arrivés sur place, c’est une dame en salopette orange pleine de peinture qui nous accueille. Elle nous fait visiter tout le jardin en nous expliquant qu’elle fait des travaux. Vu le bordel, on n’aurait pas deviné. Elle a racheté le baraquement derrière et attend le permis pour faire trois apparts supplémentaires. Le studio est kitch mais sympa. Il y fait juste un peu humide mais on n’aura pas chaud..
Lever à 5h20 pour conduire Romain a l’aéroport. Le temps est gris, il a plus. Christophe nous dépose au terminal car il a oublié son portefeuille et donc on ne sait pas payer le parking.
Il y a une longue file, l’enregistrement self service est fermé à cause du Covid. Il faut remettre les masques, retour à la réalité. L’organisation islandaise est irréprochable, les files se résorbent très rapidement. On dépose le sac à dos de Romain de l’autre côté, on se dit au revoir et je repars le cœur un peu serré. Il a 20 ans et toutes ses dents mais ça restera mon petit garçon.
Il pleut ! Pas une goutte de pluie durant 15 jours, Romain entre dans ce terminal et il pleut !!
Nous retournons nous coucher deux heures, c’est journée de transition aujourd’hui. On repasse à Reykjavik acheter un disque dur et faire des lessives. J’ai trouvé le Laundromat Café, tu peux y manger, boire et faire tes lessives en même temps. Le café est sympa, j’achète un coin pour laver et un coin pour sécher. Donc restaurant à l’étage et laverie au sous-sol. Ça prendra tout de même un bon moment. Je papote avec une dame de Saint Domingue qui connaît bien des galères pour rentrer chez elle, j’échange lessive avec un jeune gars sympa, je suis également madame Dépannage pour ceux qui ne comprennent pas comment ça marche, bref je socialise 🤪, résultat d’une année confinée dans ma maison à parler à des initiales. Je cause a tout le monde.
Nous quittons Reykjavik en direction des Snaeffelsness. Nous longeons le fjord Hvalfjördur et faisons un stop pour faire la randonnée vers la cascade de Glymur, la seconde cascade la plus haute d’Islande, soit 425 m de dénivelé. Il fait venteux. Deux choix : on va au top de la cascade et on fait demi tour, ou bien on traverse la rivière en sandales et on fait un loop. On prend nos sandales sans conviction, il y a un vent de fou, je bouge toute seule. Il nous faut quelque temps pour arriver à la rivière, ce n’est pas hyper bien balisé. Arrivés à la rivière, enfer et damnation, il faut traverser sur un rondin de bois avec un filin pour l’équilibre.. Je déglutis péniblement …. Mais on y va. Ensuite commence l’ascension vers la cascade, assez difficile. Des cordes ont été installées pour aider d’autant plus que certaines ‘marches’ ne sont pas faites pour des nains comme moi. On croise quelques personnes qui font demi tour : pas question de traverser la rivière. Et bien le gaulois lui il traverse les rivières et en sandales madame. Cela semble bien moins froid qu’au Laugavegur mais je trempe bien mon pantalon étanche. Suit alors un bon kilomètre et demi sur le top avec un vent à décorner tous les 🐂. On accélère le pas pour amorcer la descente et se mettre à l’abri du vent. Le paysage est magnifique, on trébuche tout le temps à force de regarder autour de nous au lieu de nos pieds. Quelle belle balade.
En sachant que juste avant, Romain nous appelle pour dire qu’il est bien rentré mais que le garage ne s’ouvre plus. Florence a laissé la clef dans la cuisine … et Anaïs est à Halle et travaille jusqu’a 22h, la galère totale. Romain appelle son copain Maxime qui pourrait trouver du temps après 19h, bonjour le copain. Si l’on pote était dehors, le truc que j’ai à faire pourrait attendre, mais soit. On réfléchit à quoi faire, appeler Mamy ça ne sert à rien. Il faut attendre qu’Anais termine puis elle devra se taper une heure aller et une heure retour, qu’elle galère. En attendant Romain est depuis deux heures au MacDo et il commence à pleuvoir. On appelle notre voisin Philippe qui va rentrer vers 18h et va héberger Romain. On essaye aussi de voir pourvun taxi mais ça va nous coûter un pont. Et c’edtvla que Christophe se rappelle avoir peut-être laissé une clef dans le jardin. Ce sera effectivement le cas … ouf 😅
Nous trouverons finalement un ‘camping’ à côté d’un musée sur la deuxième guerre à Hladir. La réception est fermée et pas de boîte pour laisser des sous, on verra demain. Il n’y a qu’un camping car et deux vans sur le site. On monte rapidement la tente, on mange à l’intérieur en se réchauffant avec le réchaud. Brrr repli complet, c’est l’été tout de même !!
A notre réveil, toujours personne. Nous quittons donc notre lieu de villégiature sans payer 😱
Nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin au bord d’un lac pour prendre le petit déjeuner.
Nous prendrons la F520 qui nous permettra d’éviter Borgarnes. Très belle route avec des montagnes vertes et des fjords. Nous prenons ensuite la 510 puis la 1 pour monter jusqu’a Bifrost renseigne comme un chouette coin, ouais bon pas terrible en fait. On ira voir la cascadeke Glanni et on fera un tour sur le Paradise Hollow. Ça ne restera pas dans les tops à moins qu’on aie loupé quelque chose.
Ensuite nous prenons la F60, cascades et canyons puis des fermes, sympa. Arrivée dans les Snaefellsness par la 54. Nous passons à Stykkishólmur pour réserver nos tickets sur le ferry pour aller dans les fjords de l’ouest. Ce sera pour vendredi. On fait un tour du village ainsi Súgandisey pour ses colonnes de basalt, son phare et sa vue sur le fjord. Il pleut des cordes sans oublier le vent, on décide d’aller directement à notre location on en profitera pour mettre de l’ordre dans les affaires et les photos. Arrivés sur place, Christophe me dit que je me suis trompée en réservant sur Booking. Ah bon merde. Tant pis c’est fait. La jeune fille de la ferme arrive avec les clefs. Il s’agit d’une petite maisonnette qui ne paye pas de mine. Tout est en bois à l’intérieur avec deux chambres. La petite demoiselle nous dit que nous serons seuls car ils n’aiment pas mixer les gens. 😂😂. Par la fenêtre on voit les chevaux de la ferme dans les champs c’est chouette. Finalement j’ai fait une bonne erreur.
Il fait gris ce matin mais on y va. Direction le cratère Eldborg. C’est une chouette petite balade de 6.2 km qui nous emmène au-dessus du cratère avec une belle vue 360 degrés notamment sur le champ de lave.
Nous continuons notre route vers les colonnes de basalt de Gerdberg ainsi que l’église d’Ytri-Raudamelur. On laisse l’église à notre droite et on continue la piste un peu au hasard. Nous débouchons sur impunité magnifique champ de lave, une cascade avec une curiosité, une mare d’eau qui fait des bulles. Petite balade de 15 minutes tranquille.
On repart, le temps se gâte à nouveau. On va photographier l’eglise noire de Budir sans conviction, on laisse tomber les plages et on pousse jusqu’a Arnastapi. Le temps s’est un peu calmé. On se balade et sur le retour, le temps devient bien plus clément. Arrêts sur la route comme de nombreux autres touristes pour immortaliser cette lumière magnifique au milieu des nuages gris. On fait un arrêt à la plage de Langaholt, une plage de sable orange, assez rare en Islande. C’est très joli sous le soleil. Nous ferons ensuite halte à la plage d’Ytri Tunga réputée pour ses phoques. Évidemment tout le monde va à droite, on va à gauche, rien. Ah si un phoque dans l’eau. On repart de l’autre côté, et on peut en effet admirer une dizaines de phoques, certains dans l’eau, d’autres sur des rochers paresseusement installés. Nous resterons jusqu’a ce que je me rende compte que nous commençons à être entouré d’eau. Nous devons nous replier prestement.
Retour dans notre petit chalet, des images plein les yeux. Le temps est clair on voit le cratère au loin.
Alors là il fait vraiment degueulasse. On prend la route et bifurquons sur la piste 570. Normalement il y a de très belles vues sur le glacier Snaefellsjökull mais là on ne voit que la piste et ce n’est déjà pas si mal. D’ailleurs la voiture derrière nous a rebroussé chemin. Pourtant à mi-chemin en basculant de l’autre côté du glacier, le temps s’éclaircit et on a droit à un magnifique paysage jusqu’en bas. A refaire par temps clément c’est certain.
Nous allons voir le phare d’Öndverdames et profitons des quelques moments d’accalmie pour prendre des photos. Autant dire qu’il faut être prompt ou patient. Ça tombe bien parce que je voudrais cette photo là vue sur internet. Christophe se met donc à la recherche du lieu où cette photo aurait été prise. Finalement il l’a trouve et hop dans la poche. Nous passons ensuite à Hellissandur et son street art. Nous cherchons désespérément un magasin pour faire des courses . Cela nous prendra un certain temps. Mais non d’une pipe comment font ces gens ? Si tu as besoin de chaussures, tu ne dois tout de même pas faire 150 km, idem pour un pain, y a pas de boulangerie, c’est quoi ce bins ? Faut que je trouve comment ils font. Si je trouve je vous dis.
De nouveau, j’ennuie mon monde, je voudrais la photo de l’église d’Ingjaldshóll (mais si tout le monde connaît !) avec les lupins. On va donc jusqu’a l’église et essayons de déterminer l’endroit exact. On finira par trouver la petite piste et Christophe mitraille. Très bien.
Au détour de la route un magnifique arc-en-ciel se dessine sur une falaise. Tout le monde est arrêté certains sont vraiment arrêtés n’importe où…
Initialement nous devions camper mais devant cette météo de merde, je nous trouve vite une nuit dans une ferme. Nous souperons avec un bon morceau d’agneau. Le vent continue de souffler très très fort, nous sommes bien contents d’etre à l’abri.
Le temps a été terrible la soirée et la nuit, mais au petit matin tout est calme. Il fait gris mais le vent est tombé et la pluie s’en est allée. Notre co-loueur au départ pas très loquace et qui rentre par la buanderie, s’est un peu déridé en soirée. Il s’agit d’un israélien qui voyage actuellement en Europe. Suite aux restrictions américaines, il va ensuite partir pour le Mexique et de là il pourra entrer aux USA. Situation un peu bizarre nous dit-il, la situation sanitaire au Mexique étant bien pire qu’en Europe. Mais il ne faut pas chercher à comprendre, il faut juste trouver des solutions.
Il va également faire le trek du Laugavegur mais s’attend à une météo pas terrible. On lui montre quelques photos on papote.
Avant de partir vers Stykkisholmur, nous décidons de retenter Kirkjufell, c’est tout de même The attraction des Snaefellsness. Sur place il y a déjà quelques voitures. On s’occupe de la cascade et là le soleil fait passer un gros rayon qui illumine Kirkju. On en profite, photos, photos, reflets dans l’eau, ça galope partout.
Ouh la il est déjà 11h30 et on doit être à Stykkisholmur pour 12h-12h30. Pour deux raisons : faire quelques courses pour continuer et aller au restaurant Narfeyrarstofa où nous étions déjà allés avec Jean-Mi et Nadette. Nous prenons une soupe de poisson pour deux et des moules. Les moules locales sont énormes et délicieuses , élevées au banania. C’est donc repus que nous prenons le ferry.
Le bateau est plein, surtout des allemands et des locaux qui font la navette.. Certains ont fait des courses et remplissent des mini containers sur le bateau. A côté de nous une vieille troumlette allemande sort son sandwich. Un des ses compatriotes lui fait remarquer que ce n’est pas autorisé, elle s’en fout, elle mange et sort une bière. On sent que c’est une casse-couille celle-là avec son petit rouge à lèvre. Elle doit bien avoir passé les septante ans on ne lui dit pas ce qu’elle a à faire à madame.
Arrivés à Breidafjordur. C’est le bordel pour sortir du ferry car tout le monde veut attendre son passager à la sortie du bateau au lieu d’avancer 150 m plus loin … 👀. Les touristes !! On prend la direction de l’ouest et comme tous les autres on s’arrête sur une plage à marée basse dont les rochers qui affleurent sont très photogéniques. On décide de se rapprocher le plus possible de Latrabjarg pour gagner du temps et aussi parce qu’il fait très beau donc autant profiter du soleil. Finalement qu’est-ce qu’on a à faire ? Planter la tente, manger un petit truc et dormir. On décide donc de pousser vers la plage de sable orange de Raudasandur, petit joyau. Les plus belles images sont la descente vers la plage vue de la route, magnifique. Pourtant la piste était toute dans le brouillard et on s’attendait au pire, c’est l’Islande quoi !
Nous allons au camping Breidavik. Le site est joli mais ça s’arrêtera là. 30€ pour deux pour taper une tente avec des sanitaires plus que limites et une douche où je ne serais pas rentrée. Mais, il y avait une machine à laver qu’elle nous dit la marâtre 😤 Bref c’est bien pour une nuit à 12 km des falaises. On se promène un peu pour faire le coucher de soleil qui ne se couche pas bien entendu mais les couleurs sont top 🤪
On se lève tard, à 8h. Les oiseaux ont chante toute la nuit, on avait l’impression qu’ils étaient sur notre tente.🤔🥴 Le soleil brille, le ciel est bleu. Ah non voici un énorme nuage qui tombe sur le camping. On plie bagage, on a mieux à faire. En peu de temps, nous sommes sur le parking des falaises. Celles-ci font 14 km de long avec un maximum de 440m de hauteur. Autant dire qu’on peut s’amuser.
Oh mais qui voila donc ! La vieille troumlette au sandwich du bateau. Toujours l’air aussi sympa. 😂
Au bout du parking, déjà un ou deux macareux, cool. On commence à grimper, il fait chaud. Ce n’est pas bon signe car j’ai lu que par beau temps les oiseaux restaient en mer. En tout cas voici plus de 2,5 km qu’on marche et pas de macareux, des mouettes, des corbeaux, des guillemots mais pas de macareux. On les voit voler et se poser plus bas sur la falaise à pic mais impossible de voir. Nous sommes très déçus et on commence à en avoir marre de marcher dans l’herbe. Ce qu’il y a de plus ici ce sont des pissenlits. On se met le couple de français comme point de mire, ceux qui justement ramassent les pissenlits pour faire demi tour.
Le temps se gâte il y a du brouillard. Le bruit incessant des oiseaux s’est arrêté, ne reste que l’odeur. On les distingue encore en vol mais tout ce petit monde a coupé le son. C’est assez surprenant car la cacophonie qui règne sur les falaises est assez impressionnante. On trouve deux trois macareux dans le brouillard sur le retour qui sont venus s’abriter pas de quoi fouetter un chat.
De retour au parking, c’est l’effervescence : il y a plein de macareux !!! Ils sont rentrés !! Tout le monde mitraille et nous passons un long moment à faire des photos un grand sourire aux lèvres. Donc conclusion : il n’est pas nécessaire de marcher des kilomètres pour voir des macareux, ils sont à côté du parking là où la falaise est là moins élevée 🍾
Nous reprenons la route : comme il fait beau, nous allons optimiser la journée car on ne sait pas de quoi demain sera fait. Nous passons par Patreksjordjur, je vais acheter un pain. L’attraction ce sont plutôt les glaces de 15 cm de haut à je ne sais quel parfum, ouh la la. Nous faisons quelques pistes renseignées comme photogéniques et ne sommes pas déçus. Le bleu des fjords et les couleurs environnantes vert, brun, noir forment un mélange parfait.
Nous décidons de pousser jusqu’a la cascade de Dynjandi, sans aucun doute la plus belle cascade que j’ai vue. On l’appelle le voile de la mariée, elle consiste en sept paliers successifs et termine dans une rivière en contrebas. Elle est exposée au soleil lorsque nous arrivons avec un timide arc-en-ciel sur sa gauche. Nous grimpons jusque tout en haut et sommes les derniers. Ah non il y a encore un gars qui se prend en photo. Il lève les bras, fait tout un show, on croirait même des incantations, bon t’as fini oui ?
On peut approcher au pied de la cascade, on se fait juste un peu arroser, rien de grave donc. Christophe doit avoir pris des dizaines de photos à chaque stade de la balade, ça ne va pas encore être facile pour trier. Il est 21h30 passées et il n’y a pas de camping dans le coin. Nous devons pousser jusqu’à Pingeyri qui est encore à une vingtaine de kilomètres. Bon c’est pas grave : comme on dirait avec Romain : c’est pas comme s’il allait faire nuit !
Le camping se trouve derrière la piscine municipale et là ça recommence : on dirait Kirku !! 😂😱😱 Ils sont là avec leurs caravanes, leurs vélos, leur 4x4 énormes mis n’importe comment ! La piscine est fermée, pas possible de payer aujourd’hui. On s’installe où on peut entre cette populasse bruyante. On se boit une bonne bière, regardons la tête de ceux qui arrivent derrière nous, une bonne soupe de poisson aux crevettes et nous nous mettons au lit avec la musique des jeunes d’à côté. C’est à quelle heure leur couvre feu ?
Bon finalement tout ce petit monde s’est calmé. On se réveille assez tôt, on déplie et on se casse !! Nous prendrons le petit déjeuner sur une petite table au bord du fjord et en compagnie des oiseaux. Nous avons prévu de ne pas traîner a rejoindre Isafjordur pour voir la possibilité d’aller à Hornstrandir. La météo a l’air correcte par là si ce n’est le vent mardi. D’abord on fait un petit tour sur les pistes environnantes et il est bien sûr midi bien passé lorsque nous arrivons à Isafjordur. C’est une bien jolie petite ville. Nous avons repéré un camping à côté du terrain de golf qui nous semble bien pour la nuit.
Le Bonus aussi pour faire les courses, le stratégique c’est fait. A savoir que le Bonus ouvre à 11h00 et ferme à 19h00. Il faut optimiser. Le Netto au ‘centre ville’ ouvre plus tôt mais ferme à la même heure. Il y a au Netto un petit traiteur Thaï qui est très bon.
Pour arriver à Isafjördur, nous sommes passés par un tunnel à une seule voie c’est-à -dire que notre sens est prioritaire et tous les 300 m il y a un renfoncement dans la roche où les voitures venant en sens inverse doivent se garer, c’est assez surprenant.
La dame du centre d’information nous indique où trouver la société West Tours qui gère les transports vers Hornstrandir. Elle doit être punie dans ce chalet où il n’y a pas de fenêtre. Elle nous indique tout gentiment sur un plan, ‘ Bless ‘ pour dire au revoir et hop c’est reparti.
Chez West Tour, la dame est bien sympa aussi. Elle nous renseigne pour les bateaux, nous vend une carte tout de même, et nous laisse repartir pour réfléchir. L’itinéraire prévu par Christophe n’est pas possible car il est préférable d’avoir une montre GPS car ce n’est pas bien balisé et en cas de fort brouillard les risques de se perdre sont importants, il faut donc être équipé. Finalement, on fera comme j’avais prévu initialement : deux nuits à Hornsvik puis on reprend le troisième jour un bateau 12 km au sud. Les randonnées sont normalement mieux balisées, on trouve la dernière sur Wikiloc. Christophe charge donc le tracé sur sa montre. Allez on soulage notre carte de crédit car Hornstrandir ce n’est pas donné.
On décide d’aller s’installer au camping assez rapidement pour préparer nos sacs, car le départ c’est demain 9h00!!
Au camping nous retrouvons nos deux vieux hollandais, leur voiture et leur tente orange (bien sûr) bien rangée, les caisses à gauche et les deux sièges noirs parfaitement placés
Nous serons bercés ce soir par le bruit de l’énorme cascade à côté du camping ainsi que par la rivière qui traverse le camping 🥴
Il y a une petite salle commune dans le camping c’est top. Après avoir vérifié ce qui nous reste de liophilisés, préparer le strict minimum, nous faisons tout charger car ce sera trois jours sans électricité, sans internet, sans rien, juste nous, notre tente, notre sac à dos et on l’espère des renards arctiques.
A 08h30, nous sommes au port, les premiers, prêts pour le départ.
Les gens arrivent au compte goutte, que des américains, les animateurs du groupe et la ranger d’Hornsvik qui ‘va travailler’.
Le bateau peut contenir une trentaine de personnes et autant de bagages. On nous annonce qu’on fera une halte supplémentaire pour déposer une famille dans leur maison de vacances 👀👀
Au port également un énorme paquebot style Pacific Princess. Il est énorme et écrase tout le port par sa taille. Les tours opérateurs doivent se frotter les mains.
Nous voilà partis. Au départ c’est assez calme dans le fjord mais dès qu’on passe en mer cela devient houleux, c’est le moins que l’on puisse dire. Moi qui espérait pister d’éventuelles baleines par la fenêtre, je vois des trombes d’eau s’ecraser devant moi réduisant largement la visibilité. Tout au plus, je vois des mouettes, des macareux et autres, pédaler devant et autour du bateau. Ça commence bien. Au fur et à mesure c’est l’hécatombe, les premiers malades se ruent aux toilettes avec les sacs poubelles. Nous résisterons bravement aux éléments 👏
Après trois heures de navigation, nous débarquons les premiers passagers sur une plage au milieu de nulle part où il y a une maison. Cela prend un certain temps car en plus de débarquer la famille, il faut également débarquer leurs bagages, leur nourriture, leurs bouteilles de gaz et a priori ils ont dévasté IKEA car le canot pneumatique leur apporte d’énormes boites assez familières. On sait à quoi ils vont passer les prochaines heures pour les habitués 😉
Et l’autre il ne fait pas de chichi : il tape tout hors de l’eau et repart aussi vite.
Trente minutes plus tard c’est notre tour. D’abord ils vont chercher les sacs et les personnes qui quittent le site puis on nous met des gilets sommaires, je suis certaine que je ne flotte pas 40 secondes avec ce truc. D’un autre côté vu la température de l’eau pas besoin d’investir.
Hornsvik est le point le plus au nord d’Hornstrandir. C’edt là aussi que les tours opérateurs ont leur base. D’ailleurs ils ont été débarqués quelques kilomètres plus loin pour la balade du jour. Cela leur permet de gagner au moins 4 km par rapport au camp de base, fainéant ts va ! D’autres personnes s’occuperont de leurs bagages. Nous on nous jette sur la plage et sans un regard salut.
On installe notre tente un peu à l’écart. Pas besoin de tables de pique-nique, le belge est un être rustique. La ranger vient faire un petit briefing pour les renards que nous ne pouvons pas approcher à moins de trente mètres. Eux seuls décident d’approcher, ils sont chez eux. En plus c’est la période où il y a les petits, une maladresse pourrait signifier la mort pour ces petits renardeaux.
Hornsvik a le luxe d’offrir de vraies toilettes. Ailleurs c’est le trou à m…. que certains doivent connaître, de quoi avoir envie d’être constipé et de serrer les fesses trois jours.
Nous décidons de faire la première randonnée, les falaises de Hornbjarg. Normalement un peu plus de 12 km, 400 m de dénivelé positif. On regarde la carte et il nous semble devoir traverser une rivière, nous embarquons donc nos sandales. On quitte à peine le camp, une heure qu’on est là et un premier renard apparaît. Nous le suivons quelques instants de loin mais il disparaît rapidement dans les hautes herbes. C’est bon je peux rentrer, j’ai vu UN RENARD ARCTIQUE !!!!!!!
Les quatre cents premiers mètres se font dans le sable. Après la neige, le sable ce n’est pas simple. Arrivés à la rivière on galère pour trouver un endroit pour traverser sans que l’eau ne dépasse les genoux, pas facile. Christophe décide donc de passer par le chemin des mouettes qui s’envolent dans un boucan pas possible. Mais il a de l’eau jusqu’au genou, ça ne passera pas pour moi. Du coup, l’ardennais étant très nature, je retire chaussures et pantalon et c’est en petite culotte que je traverse après avoir tout de même vérifié qu’il n’y avait personne dans les parages, nature oui mais il ne faut rien exagérer non plus. On se rhabille, enfin surtout moi, et la balade commence. D’abord dans la caillasse vraiment dur pour les chevilles.
Pour la centième fois depuis le début des vacances , je dois refaire mon lacet. Ces chaussures me les brisent !!!!!
Je me relève en pestant sur ses boots, peuvent pas faire des systèmes plus simple, et je … hurle. Une petite boule de poil brune crie aussi mais je pense que j’ai gagné. Sans le savoir je me suis assise à côté de la tanière d’un renard et je suis nez à nez avec un petit que la maman a dû laisser un moment. On prend de la distance, on prend quelques photos, je suis sur un petit nuage. Il est si mignon ☺️
La rando est exigeante : ici on ne prend pas de gants, tu veux monter et bien tu montes, et si c’est trop escarpé et bien on te met une corde, tu montes on t’a dit. Arrivés au xieme sommets,, j’ai l’impression d’être au camp de base de l’Everest et la ting, ting, tu as de la 4G, tu reçois tes messages messenger. Mais qu’est-ce que c’est que ce bins ?
Il fait gris mais les paysages sont magnifiques. Je n’ai jamais vu autant de fleurs, des jaunes, des mauves, c’est splendide. Nous cherchons un peu comment redescendre car trop occupés à faire des selfies et a appeler les enfants (ben oui à flanc de falaise, à 400 m, c’est un must n’est-ce-pas), on a raté le chemin. Ah faut descendre là ? 😳
C’est un peu scherp non ? On y va mollo, ça glisse ça descend à pic autant que quand ça monte mais là les cordes tu oublies. Après quelques glissades et frayeurs nous arrivons sans encombre sur le premier plateau. Les jeunes asiatiques américains du bateau sont installés dans l’herbe. Le mec il a un pied photo à 500€ et il y accroche un IPhone, Allo quoi !!! Ils nous demandent si on a vu des puffins, mais non y avait que des mouettes. Ils ont l’air déçus.
Nous continuons notre chemin. On pensait pouvoir rentrer par la plage mais c’est marée haute, impossible de passer. Ce n’est pas faute d’essayer mais il y a vraiment trop d’eau. Nous devons donc nous résoudre à retourner vers la rivière, me remettre de nouveau à moitié à poil et retraverser cette plage de sable. Nous aurons marché plus de 19 km, les cuisses font mal dans le sable, nous sommes heureux de voir la tente. Mais à peine assis, il y a le renard et les petits, ils sont quatre. Nom di dju même en rampant s’il le faut on y va. Nous passerons de longs moments à les regarder et les photographier, des instants magiques.
Finalement nous avons mis 7 heures pour faire ces 19 km, nous sommes rentrés à 21h30. On mange notre mixture et on se couche il est passé 23h !! A force de courir après les renards !! La ranger doit nous prendre pour des tarés, on rampe partout, on se cache mais toujours à distance raisonnable.
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On se réveille pas trop tard, le vent souffle fort mais bien moins que prévu. Il fait grand soleil dehors, c’est inespéré.
Repas expédié, on est loin du cinq étoiles, on se prépare pour aller faire la balade recommandée par la ranger. Comme elle n’est pas très longue on enchaînera par une demi étape d’une randonnée itinérante, pas plus de 6 km sur les 12 ce qui devrait nous faire une moyenne de 15 km.
On va d’abord vérifier le chemin pour demain car nous ne pouvons pas rater le bateau de retour de demain. Oups, ça. A encore grimper sec ! Nous croisons le groupe, certains ont l’air explosé, vont pas rire.
Le vent est tombé comme par miracle, nous nous mettons en route. Quelle magnifique journée. Les paysages sont très beaux de ce côté également. On marche de nouveau pas mal sur d’énormes cailloux, puis il faut de nouveau utiliser des cordes pour monter et descendre la falaise. On traverse maintenant un champ avec des plantes qui m’arrivent à la taille et les mouches qui vont avec. Ah ben oui, lestât de bois, on n’avait pas encore eu les tas de bois ! L’histoire dit que ce sont des bois qui ont dérivé depuis la Sibérie. Dernier passage au-dessus d’une rivière en passant sur un bois et corde et hop nous voilà dans la prairie.
On continue quelques centaines de mètres pour se rendre compte qu’il n’y a plus de trace et que la balade s’arrête ici. On évite d’aller plus loin car la flore a beaucoup de mal ici avec les conditions et tout prend beaucoup de temps à se régénérer d’où l’importance de rester sur les trains afin d’éviter de saccager ce petit paradis.
On s’installe dans l’herbe pour grignoter notre barre protéinée il fait si beau. On regarde un groupe de plusieurs dizaines de mouettes qui font un bruit pas possible sur les rochers proches de la plage en face de nous.
Puis tout à coup on voit un renard sur la plage : on se tasse dans les herbes, il ne nous voit pas. Mais il va où lui ? Il disparaît dans les rochers, on l’a perdu. Bon ben on va attendre quelques minutes, il ne peut pas s’être évaporé non plus !!
Tout à coup c’est branle bas de combat chez les mouettes qui s’envolent précipitamment dans une cacophonie sans nom. Et qui voit-on arriver avec une mouette dans sa gueule ? Notre petit renard.
Il va déposer son butin un peu plus loin et revient vers les rochers. Les rochers sont noirs, il est brun foncé. On le distingue tapis au sol sans bouger. Et là tu comprends plusieurs choses : il chasse, bravo mais surtout qu’est-ce que c’est con une mouette !!! Déjà je comprends mieux l’expression ‘fermez vos gueules les mouettes’ tellement elles font du bruit, mais en plus y’en a une qui se fait bouffer sur le rocher là, et quelques minutes plus tard elles viennent se remettre sur ce même rocher !!!🤔🤔. Rocher où est tapis le renard. La deuxième attaque est ratée, aucun butin. Le renard se repositionne un peu plus loin sur le rocher et il attend, attend que ces idiotes de mouettes viennent s’installer à côté de lui. Des qu’une dizaine de mouettes sont posées, il saute et attrape la première à sa portée. C’est impressionnant sa rapidité. Il va de nouveau cacher son butin et le voilà qu’il vient vers nous. Il monte dans l’herbe, il est à moins d’un mètre de mois, mon appareil ne parvient plus à le filmer correctement. Il se gratte au sol à côté de mes pieds, me regarde et repart. C’était tout simplement magique 🤩🤩
Nous ne trouverons finalement pas le chemin vers la seconde rando et nous passerons le reste de la journée sur la plage en compagnie des petits cubs qui sont de nouveau là.
On est allé se coucher à 20h30. On se réveille à 7h00 le lendemain. A 8h30 il faut avoir levé le camp. On a tellement dormi qu’on n’a pas entendu qu’une vingtaine de tentes se sont installées dans la soirée, on va dire qu’on a le sommeil lourd.
Le lendemain, petit déjeuner céréales/eau et lait en poudre. On s’y fait finalement. On replie la tente en deux temps trois mouvements, les sacs à dos sont chargés à bloc. On dit au revoir aux renards qui traînent toujours dans le coin et courageusement nous attaquons les 500 m de dénivelé positif du jour pour arriver à Veidileysufjördur et reprendre notre ‘navette’. Le vent s’est levé, pour l’instant c’est ok il est dans notre dos.
Après 1,2 km dans la prairie, on attaque les hostilités. Ça n’arrête pas de grimper et l’intensité du vent aussi. On marche sur tout : terre, herbe, caillasse, neige tout y est. Arrivés au sommet on trouve un couple d’américains recroquevillés contre un cairn. Il y a tellement de vent que je peine à tenir debout, un cauchemar. On se met à l’abri à côté d’eux quelques instants. Ils n’ont qu’un seul bâton de marche chacun et la fille a un poignet bandé. Autant dire que ça ne doit pas être facile.
Après quelques minutes nous nous remettons en route luttant contre les éléments et les glissades. Par contre pas un seul renard, pas un. Mais bon il n’est pas stupide non plus, qu’est-ce qu’il viendrait faire ici, y a pas de plage, y a pas de mouette, y a que du vent, bon de l’eau il y a. On a encore dû utiliser nos sandales mais cette fois je suis restée habillée.
A un moment on a cru que nos américains derrière n’avaient pas de sandale, mais non ils essayaient de voir comment et où traverser. On leur montre nos traces, OK!!
Après 12 km nous arrivons à destination. Il n’y a rien juste un panneau qui indique que des bateaux passent. Le soleil brille, on doit encore attendre une grosse heure, on s’installe au soleil. Un autre randonneur arrive, c’est un new-yorkais, il s’appelle Shelley. Il est venu exprès au Hornstrandir 6 jours pour en faire le tour. Lui il a une montre GPS et même une balise. On papote un peu. Il a eu juste quelques frayeurs au passage d’un col car il n’y avait aucune trace et donc seul le GPS pouvait lui confirmer la bonne direction. Il a eu un temps excellent ce qui a aussi aidé. Il est là avec un jour d’avance et aimerait essayer de reprendre un bateau un jour plus tôt. C’est vrai que les contrôles sont sommaires.
A 15h30, notre heure prévue, un bateau arrive. Un jeune gamin arrive avec le canot, il cherche un Steve. Il ne veut pas nous prendre parce que lui il prend Steve mais Steve il n’est pas là. Sans attendre 5 minutes le gars il s’en va il papote avec le gars du bateau et ils s’en vont !! Les autres randonneurs qui attendent avec nous ont un bateau à 17h30, ça sent la couille dans le potage ça. Par je ne sais quel miracle je parviens à capter de la 4G et j’appelle la société qui me dit que notre bateau est à Hesteyri, qu’il est en retard mais qu’il arrive. Cinq minutes plus tard je n’ai et n’aurai plus de service. Nous attendons anxieusement. Vers 16h30 un bateau arrive et c’est bien pour nous. Shelley en profite pour monter avec nous le gars n’a pas l’air de s’en soucier. Nous sommes soulagés mais il faut encore retourner à Hesteyri, attendre une demi heure avant de repartir vers Isafjordur. Bon on nous offre du café et des cookies c’est déjà ça. Au final le bateau sera plein, des personnes venues à la journée et une famille qui rentre avec tout son bardas.
Ce n’est toujours pas mer d’huile et on est secoué comme des pruniers. Certains sont sur le pont et rincés comme jamais. Shelley a qui nous avons parlé de nos plans resto Thaï nous demande un lift pour venir avec nous. Le belge est généreux et nous l’embarquons.
Ce petit thaï nous a semblé bien bon. On prend congé de notre ami et retournons au camping du golf pour une douche bien méritée et un passage par la salle commune. Il y a pas mal de monde encore. On remet de l’ordre dans la voiture, normalement fini les sacs à dos.
Nous quittons Isafjordur pour poursuivre le tour des fjords et terminer à Olafsvik, étape du jour. Les fjords sont très beaux même si le temps s’est un peu gâté. Nous faisons des arrêts partout où il y a des phoques. Nous essayons parfois de ruser pour approcher mais ils sont malins et nous voient arriver de loin, caramba.
Le passage de fjords en fjords peut sembler répétitif mais pour nous cela reste enchanteur même si c’est vrai que la partie après Isafjordur nous ne la recommencerions pas.
Nous ferons un stop près d’une épave de navire un peu avant Reykjanes, elle ne paye pas de mine mais elle est sympa.
La journée est une journée voiture, pas grand chose à se mettre sous la dent.
Le camping d’Holmavik est le long de la route à côté du centre sportif. C’est de nouveau bondé par des locaux en vadrouille. On installe vite notre tente et il est temps une série de caravanes débarquent. Ils prennent quinze minutes à se décider où se placer. Mais pourquoi ? Tout le monde se met toujours n’importe où !!!
Ils viennent nous demander si on part demain car ils voudraient notre place. Oui tu l’auras mais demain. Ils s’installent dans un chahut sympa, les enfants jouent au foot, les filles vont à la piscine et les parents préparent tout 👀
On avait lu que le Strandir était après, Hornstrandir, la région la plus sauvage d’Islande. Le magasin de laine d’Hvammstangi étant ouvert le esamedi, on a le temps de traîner par là aujourd’hui.
On prend d’abord la F645 qui passe par Drangsnes. La piste après le village est somptueuse, on y passera un temps fou même sous la pluie tellement c’est joli. Nous empruntons la 643 et là oui c’est joli mais franchement ça ne nous a pas émerveillés. Qui plus est c’était une vraie autoroute. Lis avons fait une vingtaine de kilomètres pour faire demi tour et recommencer la F645 dans l’autre sens. Bien plus sympa, purement subjectif.
A Drangsnes il y a un hot pot qui donne sur l’ile de Grimsey. Ce sont trois petites piscines en dur avec chacune des degrés différents. Seule la dernière est libre, on se doute bien laquelle, la plus chaude. On cuit littéralement, on est rouge. La dame d’a côté dit que Christophe ressemble à un cochon cuit ou à un lobster mais que c’est un compliment. Nous sommes très smart dit-elle de ne pas avoir colonisé leur partie. En attendant c’est supportable une demi heure et nous sortons. Un autre courageux vient nous rejoindre, il n’a pas l’air à ‘aise non plus. Mais quelle vue !!
Il y a des douches de l’autre côté de la rue pour se changer et se laver avant et après. Je dois sortir car je fais je pense une chute de tension. Je dois m’asseoir quelques instants sur un rocher, j’ai la tête qui tourne. Mais bon ça passe c’etait cool ce hot pot.
Le ciel s’éclaircit par endroit créant des ciels magnifiques. On passe donc à la course de ‘je voudrais prendre ça en photo mais il me faut un avant plan qui tienne la route’. Des arrêts et des arrêts plus tard entre les moutons, les chevaux, l’église , on aura peut-être quelque chose.
On s’installe au camping d’Hvammstangi pour la nuit en espérant ne plus trop se faire rincer, la tente ne sèche pas.
C’est fête aujourd’hui : il y a un festival au camping avec un concert entre 20 et 21h. Il y a des banderoles bleues dans tout le village et tout le monde est au camping, ENCORE !!!!!!!
Les jeunes sont un peu éméchés, elles sont marrantes les filles toujours prêtes à discuter. La nuit va encore être bruyante à mon avis mais bon c’est ça les vacances.
Nous continuons notre petite incursion dans le nord. Nous n’irons pas plus loin qu’’Hofsos, c’est la limite que nous avons posée avant de redescendre dans le sud.
La nuit a été un peu agitée après le concert. Après minuit des gens hurlaient encore dans le camping et à 2h30, Christophe est allé engueuler un groupe de quatre personnes qui se croyaient à la foire. A priori des gens qui n’étaient pas dans le camping, car des voitures ont redémarré juste après. Pfff, ce n’est déjà pas facile de dormir avec un masque mais s’ils se mettent à faire la fiesta la nuit, ça devient compliqué.
Le réveil est donc un peu dur et nous sommes réveillés par Anaïs sur Messenger qui veut nous montrer que Mamy est arrivée. Le décalage horaire nom d’une pipe !!!
On profite une nouvelle fois de la salle commune pour manger et passons directement au magasin de laine Kitca. Une cape pour moi et une pour Anaïs, et un pull pour les garçons sans oublier le plaid pour Mamy. La petite dame a le sourire, nous sommes ruinés 😂
Nous traversons ensuite le village pour continuer sur la route 72 pour plusieurs arrêts successifs. Un site de triage pour moutons que je tenterai d’immortaliser avec le drone, très joli sur le site de Strandir, les phoques à Anastadastapi mais ils ont déserté. On en a aperçu un peut plus loin avec les jumelles mais impossible de s’y rendre, le fermier a mis une clôture électrifiée 😡
Nous passons ensuite par le phare de Skardsviti puis à Tjörn pour le rocher du Troll entendez Hvitserkur. Le ciel est nuageux il y a du bleu, pas de pluie c’est top. Après une série de photos de notre troll nous lingeons la plage de sable noir. Je me demande : ‘tiens c’est quoi ces rochers blancs le long de l’eau de l’autre côté ?’ Je prend mon télé et ce ne sont pas moins d’une centaine de phoques qui paraissent. On ne s’etait pas rendu compte qu’on s’était finalement pas mal éloignés du parking initial. Nous ferons finalement un tour de 5 km, sous le soleil, c’est cool.
Nous continuons la piste et bifurquons sur la 711. Il y a des ruines de ce qui aurait été une enceinte mais pas transcendant. Le point de vue sur la vallée est cependant très joli.
Nous reprenons ensuite la route n°1 pour monter à Blonduos. Nous espérions nous ravitailler en vivres mais l’épicerie ferme à 18h et nous arrivons à moins cinq. Di ch’toupette nous voilà bien. On va donc pousser jusqu’a Varmahlid, je voulais aller y voir les petites maisons en tourbe. On verra si on trouve un truc à manger.
Bon ben il y a le Quick local qui fait épicerie en même temps mais le stock laisse à désirer. On va donc essayer le fast-food. En tout cas si notre Quick prenait autant de temps pour préparer deux hamburgers ce serait l’émeute !!!
On fait donc le plein de cholestérol et comme il commence à pleuvoir, autant aller jusqu’a Hofsos. Sauf qu’a Hofsos c’est le déluge. On cherche partout un logement en dur mais il n’y a rien, le néant total, même sur AirB>b, bon ben ce sera là tente. En attendant on reste planqués dans la voiture en regardant horrifiés les inondations à Dinant et Namur 😱😱
Après une grosse heure tout se calme. Le petit Monsieur passe pour nous faire payer le camping, c’est bon signe.
Le ciel sur le fjord est magnifique. Il n’en faut pas plus pour que nous repartions sous les yeux hébétés des autres campeurs qui semblent y perdre leur latin.
Espérons que le ciel reste clément cette nuit 🙏
Les dieux sont avec nous, la nuit est restée sèche, mais tout est cru et il fait frais. On ne s’attarde pas trop, on plie bagages. On passe près de la piscine, c’est blindé. Y a pas un hôtel, mais le parking est plein. Ça ne donne pas envie d’aller barboter.
On passe donc directement aux colonnes de basalt en contrebas. C’est toujours aussi beau et Christophe passe un certain temps avec ses filtres. Moi je fais des essais avec mon appareil. La visibilité est excellente, on voit très loin. Il y a un peu de vent mais des poches de soleil apparaissent ça et là, c’est beau !
Aujourd’hui, journée de transition : on profite qu’ils annoncent un temps pourri pour reprendre une nouvelle fois la F35 mais dans l’autre sens pour rentrer vers le sud. Nous aurons tous les temps : soleil, fine pluie, pluie, grosse pluie, déluge. Du coup, notre idée de repasser à Kerlingarfjöll faire une randonnée tombe à l’eau vu la pluie le brouillard. Alors on décide d’aller prendre un café au site géothermique d’Hveravellir. On est un peu maso parce que c’est de la lapette mais le cadre est sympa dans cet hôtel/restaurant/café/magasin, avec toutes ces cartes du monde au mur et les selles de cheval sur les poutres du plafond.
Il y a beaucoup plus de monde que la dernière fois, bon la pluie doit aider. Une gaufre confiture/chantilly nous fait de l’oeil, allez on refait le plein de cholestérol. On envoie une photo à Romain pour voir s’il se rappelle de l’endroit et Anaïs nous demande le site internet pour les bonnets … Romain garde le souvenir des mouches lui a cet endroit. Nous repartirons donc avec un bonnet supplémentaire.
Nous poursuivons sur la F35 qui nous semble bien plus abîmée que la dernière fois. Un gars à moto nous dépasse, c’est vraiment dangereux. On le retrouve à l’arrêt quelques kilomètres plus loin. On chèche que tout va bien et nous poursuivons inlassablement t notre route.
Après des heures interminables, nous arrivons à Laugarvatn où nous avons décidé de passer la nuit. On passe à côté de la piscine Fontana, pas ma préférée avec toutes les grilles et de nouveau le parking est plein. Et bien nous nous allons au restaurant Lindin juste à côté où nous savourerons une bonne soupe de poisson suivie d’un onglet et saumon sur un risotto avec un bon petit verre de vin blanc. Que demande le peuple !
Nous nous installons au camping, ça va tomber ! Il pleuvra toute la nuit à des intensités différentes, mais notre tente restera étanche.
Il fait gris, on se lève sous la pluie. Je vais tout de même prendre une douche et faire mes ablutions. Je suis trempée quand j’arrive aux sanitaires. On replie durant une accalmie mais la toile est trempée. Je trouve vite un sac poubelle pour l’isoler du reste.
Aujourd’hui, quoi qu’il arrive on a décidé qu’on marchait 10 km à Pingvellir. Arrivés sur place, on achète pour 300 couronnes la cartes avec les balades. On nous a parlé d’un loop, le petit monsieur me dit qu’il ne voit pas de quoi je parle, ça commence bien.
Ohlala, nous sommes perdus. On ne reconnaît pas les chemins qu’on emprunte l’hiver. On se retrouve tout en bas au parking 2 alors qu’on voulait aller à la cascade, didju. Finalement, on fait comme les couillons, on suit les panneaux. Elle est toujours aussi belle, il y a beaucoup d’eau et une partie de la cascade a une jolie couleur verte. Il y a beaucoup de monde mais chacun passe à son tour religieusement. Bon il y a toujours le con dont je ne citerai pas la nationalité qui fait tourner un drone alors que c’est interdit, pour le reste les gens sont assez respectueux. Je reprends en photo la rivière à gauche de la cascade, j’adore cette rivière. En fait c’est tout ce qu’on apprécie à Pingvellir, la rivière et la cascade. Pour le reste, on ne comprends pas pourquoi autant de gens viennent en pèlerinage à cet endroit.
Nous prenons donc quelques chemins sur la carte. A part les 200 premiers mètres, nous passerons quasi tout le temps dans la végétation. Nous ne comprenons pas l’attrait de Pingvellir, la cascade ok mais pour le reste rien à voir !! Je me répète mais pompon sur la Garonne.
Nous prenons la piste 550 au départ de Pingvellir et cette piste s’avérera être la plus belle piste des Hautes Terres que nous ayons vue jusqu’ici après la F208. Après avoir regardé dans le rétroviseur, il nous semble mieux de la faire en venant de Pingvellir qu’en venant d’Husafell.
On croise des glaciers à la glace bleutée, des montagnes noires, un spectacle. Nous empruntons la F551 qui nous amène au pied du glacier Langjökull le deuxième plus grand glacier d’Islande. Nous avions échoué avec la piste 336 sur la F35, cette fois c’est accessible et … glacial. Il fait froid, on claque des dents, et il y a un vent de fou. Clic clac et on se réfugie dans notre Dacia. Au loin le camion de promenade sur le glacier en plein soleil lui.
On ne s’attardera pas aux cascades, il faut gris. On fait tout de même voler Dronie et on repart pour Reykjavik. Nous passerons la nuit au camping de la capitale. Arrivés sur place, la dame ferme boutique et nous demande de nous enregistrer en ligne, sympa …
Après les deux salles communes sont pour les résidents de l’hôtel … les campeurs se démerdent dehors. J’ai pas compris. On se fait donc notre popote dans la tente, on écoute la pluie tomber et on attend que ça passe.
Lever pas trop tôt. Aujourd’hui ‘shopping’ à Reykjavik le matin et volcan l’après-midi. On doit trouver le magasin Kidka à Reykjavik pour trouver une cape pour Mu.
Première épreuve : trouver la borne pour payer le parking, en panne, celle-là aussi, ah voila, ben heureusement qu’on ne doit pas ramener de ticket à la voiture 😂 On fait un petit tour dans les magasins de souvenirs et de vêtements techniques. Je trouverai un bandeau bien chaud pour le Svalbard de l’annee prochaine. Pas de magasin Kidka, étrange. On tourne et tourne, je décide d’aller demander au petit office du tourisme. La fille parle français, regarde sur internet, ça je l’ai déjà fait, puis me dit ‘je vais les appeler, ce n’est pas normal’. Finalement il n’existe pas d’autre magasin que celui du nord 😱😳🙄 Du coup refaire 280 km dans un sens et dans l’autre ça ne va pas être possible, je regarderai pour commander sur internet.
Les emplettes terminées, en route pour Grindavik. Pour la troisième fois, on se gare, on scanne le code barre pour payer, et oui c’est comme à Louvain-La-Neuve : tu mets un pied dehors, tu payes déjà. Les gros camions de voyage détonnent sur le parking. Ce sont des mastodontes, il me faudrait des échasses pour arriver au siège.
Il y a encore et toujours beaucoup de monde. On se demande si c’est nous qui nous équipons comme des porte-avions ou bien ce sont les autres qui sous-estiment la température au sommet.👀
Après près de 5 km, nous arrivons sur le site du côté gauche. Aucune activité comme on avait pu déjà le constater sur ruv.is Le site est magnifique avec les cratères, le champ de lave où le souffre a différentes couleurs de jaune/vert, la lave noire et la fumée qui sort ça et là.
Nous resterons jusqu’a ce que la pluie vienne de nouveau nous ennuyer. Nous allons tenter le camping de Grindavik. Il est temps d’arriver, un bus de jeunes hollandais avec 20 tentes est en train de s’installer mettant à mal les disponibilités. On s’intercale à côté d’un camper, ni vu ni connu. Nous irons tenter ensuite notre chance au restaurant Fish>Chips 900 m plus loin, ça nous fera une balade. Le restaurant étant justement réputé pour son fish and chips, je confirme et cela avec une énorme Viking Lite, c’est bien repus que nous rentrons sur notre lieu de villégiature. Les allemands à côté viennent de lancer leur chauffage, c’est comme si tu dormais à côté d’un générateur 🥴 Le camping est full, il refuse du monde. Ça ne va pas être facile car sur la péninsule les campings ne courent pas les rues et le camping sauvage est interdit. C’est la première fois que nous voyons un camping complet. D’habitude on te dit : vous vous mettez où vous voulez !!
C’est notre dernier jour. Il fait très beau même si ce matin, il a légèrement plu. On a déjà fait une grosse partie de nos sacs donc nous sommes tranquilles.
Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? Volcan ? Pas volcan ? Je regarde la caméra pas d’activité, on hésite. Et puis zut, il fait beau on ne va pas rester dans la voiture, on y retourne. Il est 9h30, les parkings sont encore assez vides. Cette fois on peut choisir et nous prenons le premier parking ce qui devrait raccourcir la marche d’un bon kilomètre et demi. Nous attaquons les derniers lacets avant le sommet et nous entendons soudain un grondement sourd. Ça doit être un avion qui passe.
Christophe regarde son GSM et crie, il s’agite !!. La il met le turbo. Moi et le gars a côté de moi on le regarde disparaître, il me dit ‘motivated’. On papote un peu, je sais je suis devenue très ‘sociale’ avec le Covid, et on atteint le sommet. Au loin on voit la lave qui s’agite dans le chaudron. Yes yes yes et re yes !!! Nous resterons 5 heures à regarder ce spectacle grandiose, ce spectacle que l’on attendait. On lance Dronie qui nous fera quelques beaux clichés. Il aura tout de même fallu l’envoyer à 400 m. Presque à regret nous repartons en jetant de nombreux regards en arrière. Nous sommes simplement heureux du spectacle unique que nous avions devant les yeux. Nous faisons encore quelques sites à Reykjanes.
Nous sommes un peu fatigués. Le repas dans un équivalent ‘fast food’ à faire pâlir tout nutritionniste est expédié, une bonne douche et hop quelques heures de sommeil avant le départ.
Ce fut un mois magnifique. D’abord pour le dépaysement après cette année horrible, le Laugavegur et les 15 jours avec Romain, les macareux et Hornstrandir et les renards, un souvenir bien ancré et une expérience que nous comptons bien renouveler, qui sait 7 jours à en faire le tour, de camping en camping et pourquoi pas avec Romain ?